Archives de catégorie : Ecole

École du socle : un rejet à confirmer !

Le SNALC salue le retrait des dispositions créant l’école du socle (aussi nommée établissements des savoirs fondamentaux) du projet de loi « École de la confiance ». Il apprécie que le ministre fasse preuve de bon sens dans cette affaire, après avoir tout de même tenté par tous les moyens de faire passer cette disposition.

Le retrait intégral de cet article était une demande forte et étayée que nous avons portée auprès du ministère et des élus depuis le début.

Le SNALC demande que l’école du socle ne revienne pas par la fenêtre, par exemple lors de la commission mixte paritaire.

Le SNALC propose que, la prochaine fois, le dialogue social soit mené dans le bon ordre et qu’on ne découvre pas au détour d’un amendement à l’Assemblée une disposition aussi énorme et qui n’avait fait l’objet d’aucune concertation avec les organisations représentatives.

Le carnet des réussites, source du sentiment de toute puissance des élèves de collège

Un mensonge sous couvert de bienveillance

Le carnet des réussites en dit long sur la vision que le système a de l’élève, un système qui l’endort sous couvert de bienveillance plutôt que de le confronter à ses lacunes pour les solutionner. L’effort et le dépassement de soi n’ont plus cours. Des pratiques quotidiennes enveloppantes font naitre un sentiment de toute puissance : l’élève sait tout… jusqu’au collège, véritable douche froide. A l’école, les lacunes, rebaptisées «compétences en creux» pour amoindrir leur impact sur l’ego des parents et de leur enfant prodige, doivent être masquées. Ainsi, pour ne pas stigmatiser l’échec, on le gomme simplement. Au SNALC, nous pensons que l’élève a besoin d’être confronté à ses erreurs pour en prendre conscience et évoluer. Nous respectons l’élève et lui devons la vérité. Au lieu de cela, le carnet des réussites se propose de le duper. C’est intolérable.

La mécanique du mensonge

Le carnet des réussites est simple et ainsi, la dissimulation opère : il est initialement vide. Puis, en y collant des vignettes relatives aux compétences acquises, le Professeur des Écoles le remplit progressivement. Un élève en grande difficulté n’aura que 2 pages remplies, un élève moyen 6 pages, et un bon élève 12. Les parents ne pourront que s’extasier devant tant d’items atteints, n’ayant aucun regard sur ce qui n’est pas maitrisés.

En maintenant les parents dans l’ignorance, on s’assure de leur docilité. Ils ne s’offusqueront pas devant la hiérarchie.

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Quels moyens pour l’instruction obligatoire à 3 ans ?

Ces trente dernières années ont vu émerger des menaces pesant sur l’école maternelle française, pourtant enviée partout ailleurs. Des études avançaient une scolarisation plus tardive dans d’autres pays avec de meilleurs résultats scolaires, suggéraient la disparition des petites et moyennes sections au profit de la grande section rattachée à l’élémentaire, voire le développement de jardins d’enfants privés pour les moins de 5 ans.

Rendre l’instruction obligatoire à 3 ans a permis de reconnaître officiellement l’importance des apprentissages premiers avant 6 ans.

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