Le mot du président : la blablatologie

Vous la connaissez bien, car elle envahit chaque jour davantage notre milieu professionnel, à tous les niveaux. Et elle ne s’embarrasse même plus d’une chose aussi accessoire que la décence.

Vous la connaissez bien, car elle envahit chaque jour davantage notre milieu professionnel, à tous les niveaux. Et elle ne s’embarrasse même plus d’une chose aussi accessoire que la décence.

La blablatologie est désormais décomplexée, limite insultante dans ses références historiques. Souvenez-vous des « États-généraux du numérique éducatif ». Appréciez le futur « Conseil National de la Refondation ». Quel cabinet de conseil a été payé pour nous sortir ces idioties, et combien ?

Clemenceau disait que pour enterrer un problème, on créait une commission ; désormais on crée des commissions pour inventer de nouveaux problèmes. Comme l’inénarrable colloque (pseudo) scientifique sur le professeur au XXIe siècle, qui réunissait tout pour… vous dégoûter de devenir professeur au XXIe siècle. D’ailleurs, ça a marché : on n’arrive plus à recruter.

Cette blablatologie, vous la vivez également au quotidien. Il n’y a jamais eu autant d’occasions de réunionite aiguë. Et pourquoi pas un conseil de cycle en sus de la réunion de liaison CM2/6e ? Ça vous dirait d’échanger sur le projet d’établissement, pour que le président de la République vous explique ensuite qu’il ne savait pas qu’il existait des projets d’établissement, et qu’il vous offre l’opportunité de rééchanger dessus ? Si vous le faites dans les formes attendues par l’institution, vos élèves auront peut-être des tablettes ou des chaises à roulettes pour faire une classe flexible !

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